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Vive le foot !

football2Le football passionne beaucoup de gens, mais moins qu’on le pense, car les indifférents à ce sport s’expriment peu. Comment oser dire qu’on ne s’intéresse pas au foot, qu’on ne l’aime pas, ou pis qu’on en a horreur, alors que c’est devenu le sport national ? C’est mal vu. C’est indécent, c’est une tare.
Je comprends le plaisir des joueurs de ballon, de leurs proches, de ceux qui les accompagnent et qui assistent aux matches, des supporters qui défendent leur équipe et leur ville, mais le monde du football me désole, par les salaires exorbitants de ses joueurs, par la main-mise de la mafia sur les transferts, ses matchs arrangés, par ses magouilles, par la corruption au niveau des organisations internationales, qui n’épargnent pas notre état français, qui vient de décider d’exonérer de tout impôt les organisateurs de l’Euro 2016.
Saint-Quay-Portrieux, petite ville de 3000 habitants à peine, s’enorgueillit de la présence sur son territoire d’un terrain et d’un club de football dynamique. Un club de football qui dispose d’un terrain de compétition et d’un terrain d’entraînement, en gazon, arrosé à grands frais l’été, payés récemment par les contribuables quinocéens, où plusieurs équipes peuvent s’entraîner en même temps. Le club est très actif, et il vient de réussir, grâce au lobbying efficace de ses dirigeants, fort sympathiques, à convaincre le conseil municipal de Saint-Quay-Portrieux de voter une demande de subvention d’un montant de 859 200 € pour le revêtement en gazon artificiel du terrain d’entraînement du stade Eugène Lallinec.
C’est un beau projet, mais 859 200 €, pour 230 joueurs revendiqués, ce sont beaucoup de joueurs, certes mais parmi ces joueurs combien de Quinocéens ? Devant l’ampleur de la dépense, la communauté de communes ne devrait-elle pas être impliquée ? Sur un territoire, le Sud Goëlo où les terrains synthétiques ne manquent pas : terrain de foot à Binic, piste de roller rose bonbon à Etables-sur-Mer.
A Saint-Quay-Portrieux, le maire a respecté ses engagements de campagne, il avait dit que la ville participerait au projet de terrain de football synthétique à condition qu’il soit subventionné à hauteur de 50%, et il a monté avec son équipe un projet très bien ficelé et qui a de bonnes chances d’aboutir. Mais 50% de quoi ? Le devis s’élève actuellement à 859 200 €. Chacun sait que les devis ont souvent tendance à être dépassés, parfois doublés. Jusqu’où ira-t-on ? Je ne suis pas favorable à une participation aussi importante de la commune, mais je respecte le travail des élus, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas voté contre, mais je me suis seulement abstenu lors du vote de cette délibération du conseil municipal, un vote pour, malgré toute l’estime et le respect que j’ai pour notre maire, c’était trop me demander.
En Bretagne, de novembre à mars, il pleut, ailleurs en France, il gèle, en ce moment c’est très difficile de parcourir les chemins, à pied ou à vélo, mais je ne demande pas des pistes de VTT synthétiques… Attendez, j’ai tort, je devrais peut-être…

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